Et si les vitres des fenêtres produisaient de l'électricité? C'est l'innovation mise au point par l'Université d Michigan avec des cellules photovoltaïques transparentes.
Des comptes rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis (PNAS) indiquent que des chercheurs de l’université du Michigan sont parvenus à dépasser la barre des 8 % de rendement tout en gardant un bon niveau de transparence et une teinte neutre. Car l’arbitrage est compliqué. À l’inverse des panneaux en silicium ordinaires, dont l’opacité permet d’atteindre des rendements importants, les convertisseurs photovoltaïques transparents doivent ménager des objectifs contradictoires et laisser passer une partie de la lumière qui les atteint.
La clé ? L’utilisation d’un polymère organique, transparent à la lumière visible, mais capable de capter l’énergie solaire émise dans le proche infrarouge, que nous ne percevons pas. Pour doper les rendements de leur panneau, les chercheurs ont optimisé les composants de la cellule translucide, du polymère captant l’énergie des photons aux filtres favorisant la diffusion de la lumière. Pour les usages moins soucieux d’esthétique, ils ont aussi mis au point une version plus efficace (10,8 %) au prix d’une légère coloration verte. Très dynamique, ce photovoltaïque transparent pourrait notamment trouver sa place sur les façades des immeubles du futur.